
Les deux dernières semaines ont été tellement intenses énergétiquement que j’ai vécu quelques nuits blanches et souvent, je me réveille comme si j’avais 150 ans! C'est parce que la nuit blanche se termine souvent lorsque le soleil se lève et je peux profiter de quelques heures de sommeil. Mais bon! C’est le passage qui se réalise et c’est parfait!
Malgré toutes ces énergies folles cette semaine, j’ai entamé mon grand chantier de l’année qui est de laver toutes les fenêtres de la maison. J’ai attendu la fin du pollen pour être certaine de ne pas travailler pour rien. J’ai 30 fenêtres à laver recto-verso, donc, 60 fenêtres. J’ai longtemps jonglé avec l’idée d’engager des professionnels pour faire le job. Mais, avec réflexion et en discutant avec mon mari, nous avons décidé de les faire nous-mêmes, ensemble. Nous voulons vivre notre maison et en prendre soin. On veut que la maison ait une âme qui soit en harmonie avec la nôtre. On veut faire partie de l’écosystème que nous sommes en train de créer. Nous bâtissons une maison, un foyer, un sanctuaire de paix dans la nature et cela vient avec l’entretien.
Alors, aux torchons !!!
Notre maison est un projet d’autoconstruction. Au départ, nous voulions engager un architecte pour faire des plans. Mais, de fil en aiguille, à travers mes demi-nuits blanches, la lecture de livres sur le feng shui et de la consultation de designer, on a décidé de faire nos propres plans. Mon mari savait comment dessiner des plans de bâtiment avec le logiciel Autocad et moi j’étais son « gars », c’est-à-dire « son ouvrier ». Parce que le maître de la construction, c’est lui. Moi, je suis celle qui propose des plans pour le design de la maison et bien sûr le boss du ménage! Même si je suis néophyte en design, j’ai quand même réussi à proposer des plans qui se tiennent. J’en ai proposé au moins 25. Un moment donné, il a fallu trancher parce que je crois que j’en aurais proposé au moins une centaine. Et comme de fait, lorsque nous avons commencé le réel de la construction, je voulais tout changer les plans en regrettant de n'avoir jamais pensé faire des cours d'architecture! C'est pourquoi ce projet m’a fait pratiquer le lâcher-prise et l’acceptation!
Dans le processus, nous projetions engager des ouvriers pour faire les gros travaux comme le plâtrage, la peinture, le revêtement, le nettoyage, etc… Mais, la plandémie est arrivée et aucun ouvrier n’était disponible. Par chance que nous avions commandé le « squelette » en 2019, sinon, on aurait payé le double du prix sans savoir si le service aurait été disponible. C'est ainsi que nous avions tout pris en charge les travaux. Nous nous étions donné des règles de fonctionnements pour ne pas nous blesser et pour rester en bon terme. Eh bien oui, de gros travaux mettent souvent les meilleures relations en défi! On s’était quand même pratiqué préalablement avec la construction d’un chalet et cela s’était bien passé. Pour la maison, le projet était pas mal plus gros. Avec le constat que nous allions tout faire ou presque, nous y sommes allés mollo sans se donner de délai.
Pourquoi je vous parle de ma maison maintenant? Hey bien! Parce que le chantier qui a débuté en été 2019 est presque terminé. Il reste un peu de travaux, mais rien de majeur. D’ici un an, je crois que tout sera terminé pour de vrai. Mais on peut dire que cet été, pour la première fois, on profite de la maison et on adore ça!
Dans les faits, cette maison a quelque chose de particulier puisqu’elle a une histoire. C’est comme si cette maison venait d’un autre monde ou d’un autre temps. Je ne saurais pas comment l’expliquer, mais si je vous le partage, c’est parce que tout ce que je vis actuellement avec cette maison et cette cocréation avec mon Julien, c’est un souhait envoyé à l’univers quand j’étais beaucoup plus jeune et j’ai l’impression d’avoir été entendu. Ce rêve a débuté par la rencontre de Julien en 2016 et par la suite, tout s’est enchaîné avec une telle fluidité. Comme si tout était prévu, comme si cela était une manifestation, si je peux le dire ainsi. Au fond, j'ai la sensation que cette maison est bénie par la grâce parce que c’est l’aboutissement d’un long chemin spirituel commencé il y très longtemps.
On pourrait dire que cette maison sonne la fin de l’exil et de la galère qui vient avec, car pour la première fois, je rentre à la maison au sens littéral comme figuré. C'est comme si la fin du monde se présentait de cette manière. La fin d’un monde tel que je l’ai connu. Un monde de misère, de souffrance, d’incompréhension, de peur, de malentendu, de doute, d’angoisse, de maladie, de calomnies. Un monde sans réponse ni sens. Un monde de désamour, de peine, de recherche, de répétition, de dualité, de question, de perte de toutes sortes. C’est la fin du temps perdu à nourrir les entités qui se sont gavées allègrement de mon énergie pendant si longtemps. Un monde de vampires où tous les comportements et les réponses normales humaines sont étiquetés, stigmatisés, méprisés, ridiculisés. Le monde où les mots, les paroles, les gestes ont une signification pour les autres et jamais la même pour moi. Ce monde arrogant aux règles incompréhensibles s'en va enfin! Et juste comme ça, j’en ai pris conscience par la puissance de la beauté qui m’entoure et de l’amour qui s’est bâti autour de cette maison et dans cette maison bordée de faune et de flore.
Cette maison m’invite au repos, à la tranquillité, à la paix, à l’accueil. Elle s’est présentée comme étant mon sanctuaire de santé. Elle m’inspire à prendre soin, à cesser les recherches et surtout à ne plus me casser la tête et m’inquiéter pour quoi que ce soit. Pour la première fois, je peux me sentir en sécurité et j’ai la sensation, telle une conviction inébranlable que le mal est passé et qu’il ne reviendra plus jamais.
Malgré ce dépouillement de l'ancien, le sommeil est toujours difficile. Mais aujourd’hui, contrairement à l’ancien temps, lorsqu’une demi-nuit blanche se présente, je ne lutte plus, je l’accueille tel un cadeau pour me retrouver, me poser. Je peux profiter des soirées chaudes d’été où la maison porte le sommeil de mes amours, tandis que la lune vient tout éclairer et que la brise douce passe par toutes les fenêtres ouvertes et laisse entrer cette incroyable odeur de gomme de sapin qui a bouilli au soleil.
Alors, en ces temps bénis, j’accueille la puissance de la nature à son apogée et j’en profite pour venir écrire sur mon ordinateur ou bien pour danser avec les lucioles au chant des grenouilles.
En souhaitant que vous appréciez votre habitation, quelle qu’elle soit et que vous en prenez soin et que vous allez bien parce que l'ancien s'en va et je sens que cela ne concerne pas seulement ma petite personne mais la terre entière et tous ses habitants.
Bonne nuit!
JS
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Commentaires
Je comprends tout à fait pourquoi tu y a accroché ton hamac maintenant! Tout est parfait, tu es désormais chez toi en ton corps qui est ton sanctuaire et en ta maison qui reflète vos deux êtres en communion.