Parce que le traumatisme est collectif, la guérison devra être collective. Parce que l’enfer est fini et qu’en me libérant de l’enfer, j’autorise la terre entière à la libération. Mais il y a un paradoxe, car on ne peut pas se libérer seule mais on doit se libérer seul. Parce que ce monde de séparation, ce monde du "chacun pour soi" n’est pas libre tant et aussi longtemps que les systèmes perpétuent l’erreur de l’envahissement impérialiste.
Il n’est plus de temps de psychologiser, de s’apitoyer, de se dévaloriser, de se victimiser parce qu’on n’est pas victime. Même si on est choqué, terrorisé, en colère, en peine, il est temps d’entrer à maison et en finir avec l’Exil.
La guérison n’adviendra jamais par un expédient ou par quelques soins médicaux que ce soit ou par quelque gouvernement que ce soit. La libération viendra du retour de la connaissance et du mouvement d’unification de soi. Et en unifiant qui je suis, je reprends conscience de "qui je suis", je renais à mon pays qui est le retour historique de la continuité de la connaissance.
Il n’est plus temps de tergiverser sur les « mais », et les « si », et les « peut-être ». Il est temps d’Être, de renaître, de se lever, de se réapproprier son « chez-soi » qui vit en Soi, dans le réel de Soi.
Malgré le choc, la peur, la peine, la maladie, je porte la puissance de l’impuissance et la force d’amour derrière la peur.
Parce que de l’unification émerge la connaissance, et dans la connaissance émerge la lumière et dans la lumière émerge la reliance qui construit les pays. Je ne peux pas vivre mon pays sans l’autre parce que l’Exil n’est plus tolérable aujourd’hui.
Parce que les démons sont éternellement déconstruits par les couteaux de la conscience éveillée.
Pour entrer chez Soi et vivre son pays, j’anéantis l’ennemi qui habite mon esprit.
Parce que mon pays est le collectif libéré de l’ennemi qui siège dans l’esprit par la censure, la peur et l’injustice systémique.
Mon pays est la force d’aimer, mon pays est la lumière de l’esprit, mon pays est l’intelligence de l’énergie libre.
Mon pays c’est l’autre qui se libère, se guérit et déploie ses ailes.
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